Malawi
À quatre jours des élections générales au Malawi, Rose Nsopé, une albinos se préoccupe peu de savoir pour qui voter. Elle n’a qu’une chose en tête : sa sécurité personnelle.
Dans ce pays d’Afrique australe, en effet, période pré-électorale rime avec crimes rituels. En ligne de mire de cette vague d’incertitude, les Albinos. Une croyance locale va par exemple jusqu‘à dire que l’utilisation de leurs organes aurait des pouvoirs mystiques.
“Je suis une femme albinos. Ici, au Malawi, les enlèvements et les meurtres de personnes atteintes d’albinisme ont été fréquents ces dernières années, simplement parce que les gens croyaient que lorsqu’ils ont les os ou toute autre partie d’un albinos, ils peuvent devenir riches ou même pour ceux qui font de la politique, obtenir plus de votes ou gagner des élections”, déplore Rose Nsopé.
Le nombre relativement élevé de candidats aux élections générales prévues ce mardi 21 mai 2019 accroît la peur des personnes atteintes de ce dérèglement génétique.
“L’approche des élections est un très mauvais moment pour nous. Parce que nous vivons dans la peur de ce qui peut arriver dans la journée suivante. Il est très inquiétant de savoir qui peut être tué et qui peut vous tuer. Il est donc évident que vous vivez tous les jours dans la peur et que vous vivez toujours dans une zone où vous vous sentez en sécurité”, a ajouté Rose.
Un homme a été condamné à mort au Malawi le 3 mai dernier pour avoir tué un adolescent albinos. Une première dans ce pays où les meurtres de personnes atteintes d’albinisme sont longtemps restés impunis.
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